La légende rapporte qu’à la naissance de Saint Nicolas, après l’avoir mis dans le bassin pour le laver, l’enfant se leva de lui-même et se tint en cet état pendant deux heures, les mains jointes et les yeux élevés vers le ciel.

Le personnage de Saint Nicolas, aujourd’hui associé au Père Noël, provient de Nicolas de Myre, appelé aussi Nicolas de Bari. Né à Petara au sud-ouest de l’actuelle Turquie entre 250 et 270 après J.C., cet évêque fut le protecteur des enfants, des veuves et des gens en difficultés. Habillé d’une grande robe en coton blanc, d’une longue cape rouge, de gants blancs et d’une coiffe pointue appelée « mitre », Saint Nicolas était réputé pour sa générosité et bienveillance. On lui prête le miracle d’avoir ressuscité trois enfants qui avaient été tués par un boucher.

C'est depuis le XVI siècle qu'en Allemagne et dans les pays limitrophes on cultive la légende et la fête de saint Nicolas. Avec le temps et l'évolution des pratiques religieuses de Noël, et surtout sous l'effet de l'interdiction que prononça l’Église de se déguiser en évêque, Saint Nicolas perdit peu à peu ses attributs d'évêque pour devenir le Weihnachtsmann, le Père Noël que nous connaissons.

En Europe du Nord, les enfants déposent une chaussette devant la cheminée afin que Saint Nicolas y dépose leurs cadeaux. Pour le remercier, ils placent un verre de vin chaud ou de lait accompagné de sucre et de carottes pour la mule. Lors de ses visites, Saint-Nicolas est très souvent accompagné de sa version menaçante, le Père Fouettard. Chargé de punir les enfants turbulents, les quelques « cadeaux » qu'il distribue sont peu ragoûtants : du charbon, des pommes de terre, des betteraves ou des oignons. En revanche, Saint Nicolas, vêtu de son costume d'évêque, passe dans les maisons pour apporter aux enfants sages un éventail de friandises, de fruits secs, de chocolats et de pains d’épices.