Vous venez de rejoindre la côte méditerranéenne et il vous tarde de retrouver la mer. Après avoir déposé rapidement vos bagages, vous partez en balade vers la crique cachée à laquelle vous rendez au moins une visite tous les ans (votre petit secret). Plus que de l’eau, vous allez peut-être à la recherche du maquis, et de ses senteurs aromatiques qui vous ont tant manqué en hiver …

Le genévrier, la lavande, la sauge, le myrte, le ciste de laurier et de cyprès, le romarin … tous ces arbustes sont des variantes ligneuses du maquis.

Son odeur est caractérisée par des notes de bois sec qui nous rappellent le cagnard d’été, quand on entend un fond sonore de cigales et que le paysage apparaît fluidifié au fur et à mesure que la canicule augmente.

A la fois aride et vert, le paysage qui héberge le maquis a inspiré beaucoup de chanteurs et d’artistes, tels que le poète italien Eugenio Montale (1896-1981), qui décrit ainsi le paysage de la Riviera italienne : 

« S'assoupir, pâle et recueilli,
auprès d'un brûlant mur d'enclos,
écouter parmi les ronces et les broussailles
envols claquants de merles, bruissements de serpents.

Dans les craquelures du sol ou sur le vesceron
épier les files de fourmis rousses
qui se brisent tantôt et tantôt s'entrelacent
au sommet de minuscules meules … »